Facteurs de succès
En implantant des alternatives à la bouteille plastique, vous avez à cœur de réduire vos déchets, améliorer la qualité de vie de vos usagers, et les mobiliser dans une démarche écoresponsable.
Pour obtenir de fabuleux résultats, il suffit d’implémenter des dispositifs fonctionnels et attractifs (fastoche si l’on a suivi ce guide !), et impliquer les utilisateurs.
Si l’on faisait tout ce qui permet de réduire notre impact environnemental, la planète serait dans un autre état ! Le fait est que même les plus écolo d’entre nous font des choix, qui sont bien souvent guidés par deux principes : plaisir et facilité. En rendant le dispositif pratique, accueillant, voire ludique, on est sûr qu’il sera utilisé.
Il est plus facile d’accepter une décision à laquelle on a participé, surtout si l’on a été consulté dès le début de l’idée. Ainsi les usagers accepteront d’autant mieux les nouvelles pratiques qu’ils auront pu choisir le matériel. A défaut de laisser chacun choisir le format ou la matière de sa gourde ou de son verre, on peut en proposer la personnalisation, qui est également favorable à son appropriation.
Il est important d’impliquer le plus de monde possible dans les différentes décisions, car chacun a des attentes différentes, et les évidences des uns ne sont pas celles des autres. Ainsi certaines personnes auront besoin qu’une attention particulière soit accordée à la santé, d’autres à l’hygiène, d’autres à l’aspect pratique. Sans compter que la définition d’une « bonne » eau est une notion très subjective…
L’eau en bouteille est aussi consommée par habitude et par conformité : on ne voudrait pas se marginaliser ou se compliquer la vie en agissant d’une façon peu habituelle. Dans ce cas, ce qui motive à adopter de nouveaux comportements, c’est de sentir que « la norme » évolue, que l’on est invité.e à participer à un changement collectif. Il est par exemple efficace d’offrir aux utilisateurs l’occasion de s’exprimer sur le sujet : s’emparer de la question, c’est faire un premier pas vers un changement de pratique.
L’eau en bouteille rassure parce que les publicités disent qu’elle est bonne pour la santé.
Prévoyez des supports de communication rappelant qu’en France l’eau est le produit alimentaire le plus contrôlé -encore plus que l’alimentation biologique !
En outre, votre fournisseur de fontaine vous expliquera l’effet des filtres installés sur ses appareils pour protéger de tout risque d’infection ou d’éventuels polluants. Certains équipements multiplient les filtres et process technologiques et vous garantissent une protection optimum.
Rendre les bénéfices perceptibles suscite toujours de l’enthousiasme. Vous pouvez par exemple prévoir de communiquer sur la quantité de bouteilles jetables évitées, voire même en restitution immédiate par un affichage lié.
Dans certaines entreprises on en profite pour créer de l’émulation entre services, dans d’autres on valorise surtout les fruits d’une mobilisation collective.
Même si personne n’est exemplaire sur l’ensemble des sujets écologiques, nous savons tous qu’il y a beaucoup à faire. Aussi, quand une structure mène une action, une partie de nous pense « Bravo ! », et l’autre se dit « Mais pourquoi n’en font-ils pas plus ? Est-ce juste une action ponctuelle pour l’image ? ». Une étude de l’Insee de 2019 montre que la majorité des salariés français doutent de la sincérité des démarches RSE proposées par leur entreprise et ne les suivent pas forcément. Pour éviter cet écueil, la direction doit être convaincue de l’intérêt de la démarche, et le montrer. Un directeur qui se déplace gourde à la main vaut mille affiches de sensibilisation !