Réduire ses bouteilles plastiques : l’exemple d’Archaos

Archaos, Pôle National Cirque

Compagnie de cirque et organisateur de la Biennale Internationale des arts du cirque (BIAC) et de l’Entre-Deux Biennales, Archaos accueille également les compagnies en résidence au sein de son pôle, des activités de pratiques amateurs, des actions artistiques, des stages de formation professionnelle, etc.

© Matthieu Colin

3 500 bouteilles en plastiques ont été éliminées de la BIAC, nous n’en avons tout simplement plus.

Archaos produit et diffuse des spectacles dans ses locaux d’activité – en intérieur – et au sein du Village chapiteaux et d’autres éventuels chapiteaux essaimés dans la ville de Marseille.

Les années impaires, Archaos organise la Biennale Internationale des Arts du cirque, et les années paires, l’Entre-Deux Biennales, pour une durée d’un mois durant la période hivernale sur toute la région PACA. Près de 50 structures culturelles partenaires se joignent à la BIAC et proposent des événements dans toute la région.

Pour la BIAC 2021, la crise sanitaire n’a pas permis d’y accueillir du public. Seuls des professionnels ont pu assister aux spectacles. Archaos avait programmé d’arrêter la distribution des bouteilles plastiques aussi bien auprès des équipes techniques que du public professionnel.

Le choix des lave-mains : 

  • Archaos a cherché à se procurer des fontaines à eau avec une commande au pied, pour être compatibles avec les conditions sanitaires.
  • Leur choix s’est porté sur des lave-mains en inox de la marque Lioninox, car ils sont munis d’une pédale permettant de se laver les mains. Leur coût les rendait également plus intéressant que des fontaines.

La transformation des laves mains :

  • Remplacer le col de cygne d’origine afin que l’eau puisse faire une courbe quand elle coule et qu’aucun contact ne soit possible entre sa gourde et une partie fixe.
  • Le mode d’emploi détaillé de cette  transformation de lave-main en fontaine à eau covid-compatible a été réalisé par Archaos dans une optique de transmission, et est disponible au téléchargement.
  • Ajouter un distributeur de savon, et de papier pour se laver et s’essuyer les mains.
  • Pas besoin d’une fontaine avec de l’eau réfrigérée car la biennale se déroule en hiver.

Les moyens engagés :

  • Achat de près de 300 gourdes en inox pour les travailleurs au sein de la Biennale. Achat de bouteilles en verre avec bouchon mécanique pour les professionnels. Les contenants sont distribués gratuitement. Les gourdes en inox devaient être rapportées à la fin de la Biennale, alors que les bouteilles en verre étaient offertes car intégralement recyclables.
  • Acquisition et transformation de 5 lave-mains. Seulement 3 d’entre eux ont été utilisés pendant l’édition 2020 car la Biennale était plus petite que prévue, à la suite de la crise sanitaire.
  • Les lave-mains doivent être branchés à une arrivée d’eau potable mais aussi à une évacuation d’eaux usées, ce qui a imposé de les utiliser en extérieur. Pour les spectacles en intérieur, Archaos a opté pour la location de fontaines à eau avec bonbonnes.
  • 2 palettes de bouteilles d’eau en plastique de 50 cl évitées, soit 3 500 bouteilles.
  • Plus aucune distribution de bouteilles en plastique sur la Biennale.
  • Les lave-mains sont utilisés par Archaos seulement pendant la Biennale. Au quotidien, les équipes d’Archaos utilisent des gourdes au sein des bureaux et remplissent leurs gourdes aux lavabos des locaux. Les compagnies qui viennent en résidence durant l’année font la même chose.
  • Archaos mutualise ses lave-mains auprès de ses partenaires, par exemple le festival d’Avignon les utilise pendant la période estivale.
  • Les gourdes en inox n’ont pas toutes été rapportées.
  • Le dispositif n’a pas été testé à l’échelle d’une Biennale habituelle, mais cette première initiative est accueillie comme une réussite.
  • Archaos a bénéficié d’une subvention de l’ADEME et de la Région Sud pour financer des actions éco-durables.
  • En première année, le fonctionnement est plus onéreux que l’achat de palettes de bouteilles d’eau. Néanmoins, Archaos souhaite le conserver pour son intérêt au niveau de l’impact environnemental.
  • L’eau du réseau d’eau n’est pas chère et permet d’alimenter beaucoup de personnes en eau avec peu de dépenses.
  • Les gourdes en inox ont couté 6€ l’unité environ. Les bouteilles en verre ont été achetées à 2€ l’unité environ.
  • Un lave-main non transformé coûte près de 230HT€.
  • Une logistique plus élaborée qui demande plus de personnel. Coûts en main d’œuvre, en transport, en temps et en gestion du matériel.
  • Archaos a suggéré à Lioninox la commercialisation des lave-mains modifiés afin que les autres structures puissent en bénéficier facilement.
  • Archaos souhaiterait que la Région Sud mette à disposition un pack d’installation de ce type. Archaos a en effet été sollicité par plusieurs festivals partenaires avec lesquels ils mutualisent du matériel. Or ces festivals se déroulant pour la plupart pendant l’été, Archaos ne peut pas répondre à toutes les demandes. 
  • Un document a été élaboré et diffusé pour expliquer comment transformer un lave-main, pour ceux qui souhaitent passer à l’acte.
  • Archaos souhaite mieux gérer le retour des gourdes en inox, pour ne pas renouveler le stock tous les ans, et pour éviter qu’elles ne s’entassent en plusieurs exemplaires chez les usagers, à la manière des gobelets réutilisables.

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